PCF, FRONT DE GAUCHE ET RÉPUBLICAIN

La Dordogne a-t-elle encore un avenir de développement économique ?

Le développement est-il synonyme de non-respect de l’environnement, du patrimoine et des paysages ? La sécurité est-elle une question à se poser seulement lorsqu’une catastrophe survient ? Les nuisances aux usagers n’en n’aurait-on que faire? Autant de questions posées après la décision concernant Beynac.

Il faut croire que la Dordogne – certes riche d’un grand patrimoine paysager/culturel/historique à protéger parce qu’un atout indéniable-, est condamnée à tout développement, alors qu’elle détient le triste record du département classé nationalement avant-dernier en termes de revenus par foyer.

Ce qui est sûr, c’est que la Dordogne depuis les « baronnies châtelaines » aura été mise à l’écart de tout désenclavement et aura vu passer chez ses voisins les grands axes routiers ou ferroviaires ; l’handicapant au niveau de son développement industriel. Les seules grandes entreprises qui s’installeront, le seront pour la plupart, du fait de choix politiques imposés à l’époque pour inciter à leur venue : pour le Public on citera quelques exemples comme l’usine du timbre-poste de Boulazac, les ateliers SNCF de Périgueux, la SNPE et l’établissement d’habillement de l’armée à Bergerac ; ou pour le Privé BATA dans la vallée de l’Isle ou les papeteries de Condat à Terrasson.

Concernant la sécurité, chacun se souvient encore des accidents tragiques entre bus/TER sur un passage à niveau de sainte Foy la Grande en 1997 (8 morts et 3 blessés graves) ou encore entre camion/bus à Puisseguin en 2015 (43 morts et 8 rescapés). A chaque fois, est relancé ce qui doit être mis en œuvre pour éviter ces drames, alors qu’à chaque fois que cette question est prise en compte à l’occasion de projets, ce sont des années de débats, de recours qui bloquent les avancées possibles.

Beynac est l’exemple type d’un projet stoppé alors qu’il a fait l’objet en amont pendant des années de toutes les attentions particulières avec les acteurs concernés (environnement, patrimoine, sécurité, développement économique). Au bout, c’est un gâchis de fonds publics dont n’en a que faire l’état et de mauvais augure pour l’avenir de la Dordogne et ses habitants.

Jacques AUZOU
Président du Groupe Communiste,
Front de Gauche et Républicain

Contact : l.perea@dordogne.fr

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